Le projet de restauration de l’église de Mizoën, inscrite dans un paysage exceptionnel, s'est terminé avec une belle inauguration, en novembre dernier. Reconstruite au XIXe siècle dans un style néo-roman, elle présente des façades élevées en maçonneries de schiste ornées de pierres factices en ciment naturel prompt préfabriquées, mode constructif caractéristique de la région. La particularité de cette opération réside dans le matériau, ici très dégradé. En partenariat avec le laboratoire ERM et le groupe Vicat, nous avons mené le plus en amont possible une réflexion étayée par des essais pour accroitre la pérennité de l’intervention. Le diagnostic et les études ont été menées entre 2019 et 2020, aux côtés de l’économiste Philippe Launay et du BET structure Synapse Construction. Les travaux se sont déroulés sur deux saisons avec une trêve hivernale. Les savoir-faire et sensibilité des entreprises, la réflexion pour les méthodes de mise œuvre et le travail fin d’harmonisation de l’ensemble en ont fait une expérience très riche et ont conduit à un résultat remarquable. Le chantier a été réceptionné en septembre 2022.

Le chantier pour la restauration et l’aménagement de l’Ermitage de Notre-Dame de Leffond, ancien lieu de pèlerinage, dont la chapelle a été élevée au XVe siècle est en cours. L’ensemble présente un caractère exceptionnel, tant sur les plans architecturaux, patrimoniaux, qu’historiques, dans un cadre préservé. Pour mener les études, nous avions fait le choix de composer une équipe complète, aux compétences multiples : l’économiste Philippe Pichard, le bureau d’étude structure Synapse Construction, le laboratoire Cedre pour une étude de dendrochronologie globale. Un relevé complet a été effectué par nos soins en portant un regard poussé sur les particularités de l’édifice. En lien étroit avec la maitrise d’ouvrage et la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, cette méthodologie très enrichissante a permis d’aboutir à une étude complète et précise, tant sur la connaissance de l’édifice que sur les travaux à envisager pour répondre au programme et assurer la sauvegarde de cet ensemble singulier. Les études ont été menées entre 2020 et 2021, puis les travaux ont débuté en juin 2021. La restauration de l’ensemble aura mobilisé de nombreuses compétences et de savoir-faire qui ont su œuvrer de concert pour restituer à ce lieu toute son authenticité et son usage. L’achèvement du chantier est prévu pour ce printemps.

Après les études, c'est le temps du chantier qui commence. A la croisée de nos principales préoccupations, ce projet multiple nous motive aussi bien par la beauté du site, son authenticité que par le défi d’intégrer avec justesse une architecture contemporaine dans un contexte à forte identité patrimoniale. Le suivi de chantier à deux architectes, en cotraitance avec AMD architectes - ingénieurs, est l'occasion de questionner tout au long des travaux, le lien entre savoir-faire, matières, temporalité. Des entreprises hautement qualifiées nous ont rejoint dans l'aventure. Elles ont su comprendre notre sensibilité et participent à la recherche de la bonne tonalité.

Cette opération de travaux a consisté à restaurer en conservation les intérieurs de la chapelle et à nettoyer les élévations extérieures. Les remplissages de consolidation de la rosace occidentale ont été déposés et des remplages ont été restitués à l'identique. Des vitraux aux nuances discrètes ont été posés, rendant à la chapelle l'intégralité de sa luminosité intérieure. La pose d'une verrière entre l'église et la chapelle, prévue en 2023, finalisera cette opération.

Suite à l’aménagement du site de la maison des Orphelins située au cœur du centre historique de Dole en foyer d’accueil pour personnes handicapées, nous avons achevé la restauration intérieure des quatre pièces à forte valeur patrimoniale du rez de chaussée, ornées de boiseries et menuiseries du XVIIIème siècle. Notre intervention à la maison des Orphelins se poursuit pour la restauration des façades, dont la première tranche s’est achevée à l’automne et la seconde, plus importante, devrait être livrée à l’automne prochain.

Nous avons été retenues pour piloter la restauration générale du pavillon de musique de Besançon, site lauréat du loto du patrimoine en 2022. Construit en 1725, il occupait à l’origine le fond d’un jardin d’un ancien hôtel particulier connu sous le nom d’Hôtel Michotey. Malgré son très mauvais état de conservation menaçant ruine, il renferme à l’intérieur un ensemble de décors en stuc remarquable et presque complet. Autre singularité, les vestiges d’une ancienne rocaille en hémicycles accolée au pavillon, ouvrage unique à Besançon. L’étude diagnostic a été remise en juillet 2022. Les études d’avant-projet vont démarrer tout prochainement.

Le sujet d'étude comprend quatre chapelles, trois lavoirs et un four répartis sur quatre hameaux de la commune du Bourg d’Oisans. Identifiés comme éléments remarquables du petit patrimoine bâti de la commune, le projet, soutenu par le Parc national des Ecrins, a vocation d’assurer leur sauvegarde, leur mise en valeur mais aussi de rétablir leur rôle social. L’étude a pour objectif de dresser un état des lieux précis de chaque ouvrage et de définir une programmation des travaux à réaliser. Nous nous sommes entourés des compétences de l’économiste Philippe Pichard et du bureau d’étude VRD Studis Ingénierie.

L'édifice, situé au centre du bourg médiéval, souffre d'humidité qui provient essentiellement des sols. L'étude diagnostic a permis de mettre au point un programme de travaux phasé afin d'apporter des solutions graduées. L'église pourra ainsi retrouver un équilibre et un esthétique apaisé. Les décors du XIXe siècle, protégés de l'eau, demandent également une restauration : les recherches réalisées par JR Brigand ont permis de comprendre que les peintres du XIXe siècle ont restauré la scène centrale en s'appuyant exactement sur le tracé de leurs confrères du XVIe siècle.

Nous réalisons pour la commune une étude diagnostic pour la mise en sécurité et mise en valeur du site du Mont Calvaire. Construit entre 1890 et 1895 par Guillin de Mouthier-Haute-Pierre, le chemin de croix compte 13 stations de style néo-gothique chacune dotée de bas-relief et disposée le long d’un chemin en lacet qui mène au pied du dernier oratoire dédié à la Vierge, surplombant le village. Implanté dans un site exceptionnel et unique sur le plan régional cet ensemble est remarquable. La préoccupation majeure est la mise en sécurité des murs de soutènement formant le cheminement, qui menacent de s’effondrer, puis la restauration et mise en valeur de chaque station.

La mission d’architecte conseiller auprès des habitants de Die et de la mairie est une expérience autant enrichissante que diversifiée : accompagner et orienter les porteurs de projet vers des solutions intégrées au Site Patrimoniale Remarquable, réfléchir à des solutions justes pour répondre aux questions environnementales, coordonner les points de vue des différents acteurs sont autant de facettes du travail durant les permanences qui se tiennent une fois par mois.
Cette présence continue sur le territoire aiguise notre regard critique et analytique. Cette mission s'est enrichie récemment d'un conseil possible sur les communes alentours, qui désirent être accompagnées sur des projets sensibles.

Le projet est la création d’une halle de producteurs et l’aménagement d’un espace public attenant après la démolition partielle d’un ilot désaffecté à l’entrée du centre bourg. L’équipement, installé dans une ancienne grange conservée et réhabilitée, a vocation de devenir un lieu de partage et de rencontre. Dans le prolongement, une placette sera aménagée mêlant surfaces minérales et végétales, avec une volonté de ré-emploi des matériaux issus de la démolition. Pour mener à bien ce projet singulier, nous avons réuni une équipe pluridisciplinaire composée des architectes paysagistes Bianchimajer, de l’économiste Philippe Pichard, du bureau d’étude structure Betec structures et du bureau d’étude Studis pour les volets VRD et fluides. L’avant-projet a été remis à l’automne 2022. L’opération sera scindée en deux, avec dans un premier temps la démolition et l’aménagement partiel de la placette.

Le projet des moulins, situés dans le couloir venteux du hameau de la Mure à Vassieu-en-Vercors, a une longue histoire. Notre intervention a consisté à synthétiser tout le travail réalisé en amont, notamment les fouilles d'A. Belmont, archéologue mais également les réflexions portées depuis plusieurs années par l'association VESPA, avec une question centrale : comment redonner vie à ces monuments qui racontent une histoire complémentaire du territoire de Vassieu ? L'étude a été l'occasion de se familiariser avec l'architecture des moulins à vent, trésor de bon sens constructif pour répondre à des contraintes naturelles importantes.

La restauration d'une couverture en laves est toujours un moment merveilleux : la technicité et l'humilité des compagnons de l'entreprise des Laviers de Bourgogne, la force du matériau, l'appréhension face à l'amoncellement de matière sur l'édifice, qui se termine par l'émerveillement des pans remontés, rang par rang. Le tout accompagné par une équipe municipale très concernée. L'église du joli hameau de Cray a retrouvé son lustre.

Le chantier du pavillon gauche s'est achevé en 2020. Les différents niveaux ont été aménagés (buanderie, cuisine, salle de bain et chambres). La dernière phase a consisté à restaurer en salle à manger et petit salon, l'ancienne arrière cuisine. Les menuiseries ont été restaurées ou remplacées et un travail fin a été mené avec les entreprises Baumann et Lucien Loeffler, afin de retrouver des élévations et un plafond à l'échelle du lieu. Les matières et les coloris des supports et des finitions ont été au centre des discussions, pour tendre vers un résultat équilibré. Les prochaines étapes sont la restauration de la totalité des menuiseries du château et l’aménagement du pavillon de droite.

Nous avons accompagné des particuliers pour l’extension de leur habitation et l’aménagement d’un bâtiment à usage de remise. La propriété se compose de deux bâtiments, construits en partie en pisé. Les enjeux sont doubles : connecter les deux parties du jardin ainsi que les deux bâtiments et s’intégrer en limitant l’impact visuel et l’emprise au sol de la liaison.
L’extension s’adosse à l’un des pignons et reprend les lignes directrices du parcellaire. Un pan de toiture unique forme un trait d’union épuré entre les parties. L’extension est réalisée en ossature bois, vêtue d’un bardage bois pré-patiné par tasseaux (rythme un vide pour un plein). Pour des raisons esthétiques mais aussi de confort, la toiture, considérée comme une cinquième façade, est végétalisée. Le permis de construire a été obtenu fin 2019, les travaux sont terminés. L'ensemble s'achève avec un accompagnement paysager.